Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/728

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selon la nature du cercle qui la représente ; & la Quatorzieme ou Septieme redoublée se trouvé alors sauvée régulièrement par cette Note sur la Basse-tonique ou fondamentale, comme toutes les autres Dissonances.

Voulez-vous, des principes ci-devant posés, déduire les regles de la Molles de la Modulation, prenez les trois Tons majeurs relatifs, ut, sol, fa, & les trois Tons mineurs analogues, la, mi, re ; vous aurez six Toniques, & ce sont les seules sur lesquelles on puisse moduler en sortant du Ton principal ; Modulations qu’on entrelace à son choix, selon le caractere du Chant & l’expression des paroles : non, cependant, qu’entre ces Modulations il n’y en ait de préférables à d’autres ; même ces préférences, trouvées d’abord par le sentiment, ont aussi leurs raisons dans les principes, & leurs exceptions, soit dans les impressions diverses que veut faire le Compositeur, soit dans la liaison plus ou moins grande qu’il veut donner à ses phrases. Par exemple, la plus naturelle & la plus agréable de toutes les Modulations en Mode majeur, est celle qui passe de la Tonique ut au Ton de sa Dominante sol ; parce que le Mode majeur étant fondé sur des divisions harmoniques, & la Dominante divisant l’Octave harmoniquement, le passage du premier terme au moyen est le plus naturel. Au contraire, dans le Mode mineur la, fondé sur la proportion arithmétique, le passage au l’on de la quatrieme Note re, qui devise l’Octave arithmétiquement, est beaucoup plus naturel que le passage au Ton mi de la Dominante, qui devise harmoniquement la même Octave ; & si l’on y regarde attentivement, on trouvera