Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/744

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On considere le Tems en Musique, ou par rapport au mouvement général d’un Air, &, dans ce sens, on dit qu’il est lent ou vite ; (Voyez MESURE, MOUVEMENT.) ou, selon les parties aliquotes de chaque Mesure, parties qui se marquent par des mouvemens de la main ou du pied & qu’on appelle particuliérement des Tems ; ou enfin selon la valeur propre de chaque Note. (Voyez VALEUR DES NOTES.)

J’ai suffisamment parlé, au mot Rhythme, des Tems de la Musique Grecque ; il me reste à parler ici des Tems de la Musique moderne.

Nos anciens Musiciens ne reconnoissoient que deux especes de Mesure ou de Tems ; l’une à trois Tems, qu’ils appelloient Mesure parfaite ; l’autre à deux, qu’ils traitoient de Mesure imparfaite, & ils appelloient Tems, Modes ou Prolations, les signes qu’ils ajoutoient à la Clef pour déterminer l’une ou l’autre de ces Mesures. Ces signes ne servoient pas à cet unique usage comme ils sont aujourd’hui ; mais ils fixoient aussi la valeur relative des Notes, comme ou a déjà pu voir aux mots Mode & Prolation, par rapport à la Maxim, à la Longue & à la semi-Breve. À l’égard de la Breve, la maniere de la diviser étoit ce qu’ils appelloient plus précisément Tems, & ce Tems étoit parfait ou imparfait.

Quand le Tems étoit parfait, la Breve ou Quarrée valoit trois Rondes ou semi-Breves ; & ils indiquoient cela par un cercle entier, barré ou non barré, & quelquefois encore par ce chiffre composé 3/x.