Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/93

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préparées le soient sur le Tems foible, mais sur-tout que tous les repos se trouvent sur le Tems fort. Cette seizieme regle souffre une infinité d’exceptions : mais le Compositeur doit pourtant y songer, s’il veut faire une Musique où le mouvement soit bien marqué, & dont la Mesure tombe avec grace.

Par-tout où ces regles seront observées, l’Harmonie sera réguliere & sans faute ; ce qui n’empêchera pas que la Musique n’en puisse être détectable. (Voyez COMPOSITION.)

Un mot d’éclaircissement sur la cinquieme regle ne sera peut-être pas inutile. Qu’on retourne comme on voudra une Basse-fondamentale, si elle est bien faite, on n’y trouvera jamais que ces deux choses : ou des Accords parfaits sur des mouvemens consonants, sans lesquels ces Accords n’auroient point de liaison, ou des Accords dissonans dans des actes de Cadence ; en tout autre cas la Dissonance ne sauroit être ni bien placée, ni bien sauvée.

Il suit de-là que la Basse-fondamentale ne peut marcher régulierement que d’une de ces trois manieres. 1°. Monter ou descendre de Tierce ou de Sixte. 2°. De Quarte ou de Quinte. 3°. Monter diatoniquement au moyen de la Dissonance qui forme la liaison, ou par licence sur un Accord parfait. Quant à la descente diatonique, c’est une marche absolument interdite à la Basse-fondamentale, ou tout au plus tolérée dans le cas de deux Accords parfaits consécutifs, séparés par un repos exprimé ou sous-entendu : cette regle n’a point d’autre exception, & c’est pour n’avoir pas