Page:Rousseau - Du contrat social éd. Dreyfus-Brisac.djvu/464

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APPENDICE V1. 3g: on peut étendre le droit de la confédération, sans nuire a celui de la souveraineté. L’abbé de Saint-Pierre avait proposé une association de tous les Etats de l’Europe pour maintenir entre eux une paix perpétuelle. Cette association était·elle praticable? et, supposant qu’elle edt été établie, était-il a présumer qu’elle eut duré(1)? Ces recherches nous ménent directement a toutes les questions de droit public qui peuvent ache- ver d’éclaircir celles du droit politique. Eniin nous poserons les vrais principes du droit de la guerre, et nous examinerons pourquoi Grotius et les autres n’en ont donné que de faux. Je ne serais pas étonné qu’au milieu de tous nos raisonnements, mon jeune homme, qui a du bon sens, me dit en m’interrompant: On dirait que nous batissons notre édifice avec du bois, et non pas avec des hommes, tant nous alignons exactement chaque piece a la régle ! Il est vrai, mon ami; mais songez que le droit ne se plie point aux passions des hommes, et qu’il s’agissait entre nous d’établir d’abord les vrais principes du droit politique. A présent que nos fon- dements sont posés, venez examiner ce que les hommes ont b§ti des- sus, et vous verrez de belles choses !... (1) Depuis que i‘écrivais ceci, les raisons pour ont été exposées dans Pcxtrait de ce proiet; les raisons contre, du moins celles qui m°ont paru solides, se trouverout dans le recueil de mes écrits, a la suite de ce méme extrait.

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