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La Monongahéla

Ceux-ci s’étaient mis en mouvement de grand matin. La première colonne traversa facilement la rivière et gravit une longue pente de l’autre côté. « Elle marchait entre deux ravins, dit Ferland, et s’avançait avec tant d’ordre et de régularité que Washington, accoutumé à ne voir que les troupes irrégulières des colonies américaines, contemplait avec admiration la belle tenue des soldats anglais. »

La seconde et la troisième colonne venaient à peine de traverser le gué, quand une vive fusillade se fit entendre dans la direction de la première. C’était de Beaujeu qui engageait la lutte.

Nous allons de nouveau céder pour une dernière fois la parole à l’historien :

« Partis à huit heures du matin du fort Duquesne, dit-il, les Français avaient été rejoints un peu plus tard par six cents sauvages, parmi lesquels était Pontiac. Ils avaient d’abord refusé de se joindre à la petite bande de Beaujeu ; mais lorsqu’ils avaient vu celle de deux cents français s’avancer hardiment à la rencontre de quatre mille anglais, ils avaient saisi leurs armes en silence et avaient suivi leurs alliés. Habillé à la manière des sauvages et ne portant d’autre marque de distinction qu’une chaîne


    Sainte Thérèse, Cabanac, Sacquépée, Joannès, LeBorgne, Hertel, De Muy, Rochebrune, Saint-Simon, Linctôt, ainé, Linctôt, cadet, D’Ailleboust, la Framboise, Normanville, Roquetaillade, Céloron, Blainville, Saint-Ours, Lamorandière.