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Page:Rousseau - La Monongahéla, 1890.djvu/26

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La Monongahéla

cent quatre-vingt-dix membres du clergé ; puis le gouverneur, M. le marquis de Vaudreuil, et sa suite, dans laquelle se faisait remarquer par sa forte carrure et son brillant uniforme, Jean-Baptiste LeMoyne de Bienville, commandant de la Renommée, continuant la tradition glorieuse de son frère d’Iberville, quoiqu’il ne fût alors âgé que de 28 ans[1]. Enfin le peuple, pressé en masse compacte, fermait le cortège. « Jamais, dit la chronique, Québec n’avait vu circuler dans ses murs un convoi funèbre aussi pompeux. »

Le corps de Mgr de Laval fut d’abord transporté à l’église des RR. PP. Récollets, de là à la modeste chapelle des Ursulines, ensuite à l’église des RR. PP. Jésuites, puis enfin à la chapelle des religieuses de l’Hôtel-Dieu, au son des cloches, des musiques militaires et au bruit du canon du fort tiré de cinq minutes en cinq minutes.

De l’Hôtel-Dieu, le convoi funèbre retourna à la cathédrale où fut chanté un service solennel par M. Charles Glandelet, vicaire-général et doyen du chapitre de l’église cathédrale de Québec.

Avant l’absoute, M. Séré de la Colombière, chanoine, et aussi vicaire-général, prononça sur la dé-

  1. Jean-Baptiste LeMoyne de Bienville, né à Montréal le 23 février 1680, mort à Paris le 7 mars 1767, (sans postérité). Il est le fondateur de la Nouvelle-Orléans. — Dict. généalogique de l’abbé Tanguay.