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La Monongahéla

qui furent submergés, se perdirent, la nuit du deux au trois septembre. »

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— N’ayez pas peur Irène, c’est moi, dit Nicolas de Neuville.

La jeune fille s’approcha.

— Oh ! monsieur, répondit-elle, pourquoi donc êtes-vous venu si tard ? Savez-vous qu’il m’a fallu bien de la diplomatie et bien de la promptitude pour m’échapper un moment ? On va partir bientôt pour la cathédrale où je dois accompagner ma tante. Voyons, quel est ce grand secret que vous désirez m’apprendre ?

Cette conversation avait lieu sous une charmille, dans le jardin du château, à peu près à l’endroit où se trouve aujourd’hui le kiosque des musiciens, sur la terrace Frontenac, le lendemain de l’arrivée du jeune homme en compagnie de Pierre Paradis.

— Chère Irène, reprit Nicolas, vous êtes trop au-dessus de mon amour pour que j’ose vous en parler et pourtant, toutes les fois que je vous vois, je sens le besoin de vous dire que je vous adore, afin que l’écho de mes propres paroles me caresse doucement le cœur lorsque je ne vous vois plus. Maintenant je vous remercie de votre gronderie : elle est charmante, car elle me prouve que vous pensiez à moi.

— Oui, monsieur, mais ce n’est pas bien de venir