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verneur des foudres de Mme de Pompadour. Il nia avoir pris aucune part à l’enlèvement de Claire et mit au défi ses adversaires de le convaincre de complicité.

Bref, en l’absence de preuves matérielles, n’ayant qu’une, certitude morale, M. de Vaudreuil fut bien forcé de congédier Bigot sans avoir rien pu obtenir et se rendit au camp.

Le soir, dans sa tente, il appela Louis Gravel, lui fit part de sa tentative infructueuse et lui accorda un congé de trois jours pour chercher Claire.

— Vous ne pouvez pourtant, pas vous mettre seul en campagne, dit-il au jeune homme.

— Mon fidèle Tatassou me suffit.

— Non. Prenez avec vous Claude d’Ivernay.

— Je verrai demain s’il m’est nécessaire.

— Et surtout pas de mesures extrêmes et n’essayez pas de voir Bigot.

— Soyez tranquille, Monseigneur.

Claude d’Ivernay, chef d’un poste d’observation près des gués de la rivière Montmorency, ne fut relevé de faction qu’au matin et s’empressa de se rendre à la tente de Louis Gravel ;