Page:Rousseau - Le château de Beaumanoir, 1886.djvu/258

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. de Vaudreuil vit bien, qu’il se briserait contre la volonté des deux jeunes gens qui obéissaient sans doute à une impérieuse nécessité. Il se décida donc à ne pas insister.

— Je verrai ce qu’il me reste à faire messieurs, dit-il à Louis et à Claude. Puis, s’adressant à toute l’assemblée :

— Messieurs, ajouta-t-il, revenons à la situation.

Je suis d’avis, avec le petit nombre, j’en ai peur, que tout n’est pas désespéré et que nous pourrions reprendre l’offensive avec une quasi certitude de succès. Cependant nous en passerons par la majorité.

M. Gravel, votre blessure ne vous permettant pas d’écrire, je prierai M. Claude d’Ivernay de prendre le vote et de rédiger procès-verbal.

La majorité se prononça en faveur de la retraite de l’armée à la rivière Jacques Cartier et il fut décidé, qu’on profiterait de l’obscurité de la nuit suivante pour l’exécuter.

Bigot s’esquiva avant même la fin du conseil et se retira à Charlesbourg où il apprit alors seulement la fuite de Claire.

C’est en pénétrant dans le château désert car Pierre Maillard et La Grêlée pour se soustraire à la première colère du maître s’étaient prudemment empressés de déguerpir en em-