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Page:Rousseau - Le château de Beaumanoir, 1886.djvu/7

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I

UN TRIO D’AMIS


« M. de Montmagny et moi descendismes en aval de Kébec pour visiter les françois établis en cet endroit. C’est avec bonne raison qu’on a nommé les lieux en haut du cap Tourmente, Beaupré ; car les prairies y sont belles et grandes et bien unies. C’est un lieu très-commode pour nourrir quantité de bestials. »

Ainsi s’exprimait le R. P. Paul LeJeune en l’an de grâce mil-six-cent trente-six, parlant de cette partie du pays comprise entre le Sault-Montmorency, à l’ouest, et le Cap Maillard, à l’est, un espace d’environ trente milles anglais.

Rien de charmant comme ces belles campagnes que borde la chaîne des Laurentides au nord, et que le St-Laurent baise au sud dans son cours capricieux.