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Les Exploits d’Iberville

Comme il était trop tard pour entreprendre ces deux expéditions, il renonça à la première, après avoir consulté M. de Brouillan.

La résolution fut prise d’aller directement au fort Bourbon. L’escadre, composée de quatre navires et d’un brigantin, fit voile le huit de juillet.

D’Iberville s’embarqua sur le Pélican, de cinquante canons, comme nous l’avons dit plus haut, comptant tout au plus cent cinquante hommes d’équipage. Mais il est juste d’ajouter que ces cinquante hommes, presque tous Canadiens, sous un commandant tel que d’Iberville, en valaient bien cinq cents.

Les trois autres vaisseaux étaient : Le Palmier de quarante canons, commandé par de Sérigny ; le Profond, commandé par le sieur Dugué ; le West, sous les ordres de Chartrier.

Le 28 du même mois, d’Iberville arriva à l’entrée du détroit de la Baie d’Hudson. Le 3 août, les navires français l’avaient passé ; mais ils se trouvèrent alors serrés par les glaces et contraints de s’attacher avec des grappins aux plus grandes.

Le cinquième jour, le brigantin fut écrasé entre un de ces écueils et le Palmier, que montait M. de Sérigny. On n’eut que le temps de sauver l’équipage, mais le bâtiment fut perdu.

Dugué, à bord du Profond, poussé par les courants vers la côte du nord, rencontra trois navires anglais, contre lesquels il se battit pendant trois heures.