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Les Exploits d’Iberville

milieu des glaces et qui avaient été forcés de le quitter.

Le lendemain matin, on vit un canot se détacher de l’Hudson Bay et se diriger vers le Pélican, Un matelot se présenta à la passerelle porteur d’un pli pour le commandant qui était alors dans son carré en compagnie d’Urbain.

— Fanfan ! cria la sentinelle au jeune mousse qui flânait sur un paquet de cordage au pied du mat d’artimon.

— Présent ! s’empressa de répondre l’enfant en accourant.

— Va prévenir le commandant, reprit la sentinelle, qu’un messager de l’Hudson Bay vient d’arriver en canot et remets lui cette dépêche.

En deux bonds l’enfant fut au carré et frappa à la porte.

— Entrez ! fit la voix d’Iberville.

Le mousse se glissa par la porte entre-baillée, et le bonnet à la main, attendit dans la position du soldat au port d’armes.

— Qu’est-ce ? fit le marin qui était à demi couché sur une espèce de divan.

— Mon commandant, répondit l’enfant rouge d’émotion, c’est une dépêche qui arrive, comme ça, du vaisseau anglais.

— Une dépêche ? reprit d’Iberville en se levant