Page:Rousseau - Philosophie, 1823.djvu/212

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AVIS DE L’ÉDITEUR

Quoiqu’il soit peu ordinaire de séparer une préface de l’ouvrage qu’elle précède, nous avons cru devoir insérer ici celle de Narcisse, d’après les considérations suivantes :

1° Elle n’a aucune espèce de rapport avec cette comédie, qui servit d’occasion à Rousseau pour faire connaître ses véritables sentiments, qu’on supposait beaucoup plus exagérés qu’ils ne l’étaient.

2° Elle a une liaison directe avec le premier Discours de Jean-Jacques et les écrits polémiques qui le suivent.

3° Elle ramène à l’état de la question et justifie Rousseau, qu’on accusait de vouloir tout détruire, tandis qu’il voulait tout conserver, avec les modifications nécessaires propres à supprimer les abus. Cette préface en est la preuve.

4° Elle complète tout ce qui fut écrit pour et contre dans la question proposée par l’académie de Dijon ; et de plus, c’est une pièce essentielle dans le procès, en ce que Jean-Jacques y développe son opinion et la met, au moyen d’une déclaration précise, à l’abri des interprétations qu’on pouvait faire encore en la défendant contre celles qu’on avait faites.

Tels sont les motifs qui nous ont déterminé. Il vaut mieux courir le risque de lire deux fois cet écrit remarquable, que de ne pas le connaître, ce qui pourrait arriver en le laissant en tête de la comédie à l’occasion de laquelle et non pour laquelle il fut fait.