Page:Roussel - Chiquenaude, 1900.djvu/35

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paraissait curieux, original et nouveau, sous une bordée de sifflets et de cris divers. »

SIGNORET
(Paris-Soir.)


«… La magie du verbe s’y trouve jetée, on pourrait dire, à pleines mains. »

(Compte rendu de la Poussière de Soleils paru dans l’Événement.)


« Et c’est ici que Raymond Roussel pourrait bien être un précurseur. Car précisément cette forme de tableaux ultra-brefs, réduits à l’essentiel, n’avait pas encore été employée avec cette audace tranquille (sauf peut-être dans Shakespeare). Assurément on est déconcerté, mais il en est toujours ainsi lorsqu’une de nos habitudes est heurtée de front. Pourquoi faut-il obligatoirement des actes de trois quarts d’heure ou des tableaux de vingt minutes ? Raymond Roussel pense qu’un décor qui fixe un instant, et dix phrases dans ce décor suffisent pour marquer une étape dans un récit. À chaque fois la toile qui tombe vous coupe le souffle, mais l’esprit est maintenu en cet état de tension qui s’appelle l’attention… Et on se dit que Raymond Roussel l’a certainement voulu lorsqu’on considère les très remarquables décors qu’il a fait exécuter par Numa et Chazot : non pas schématiques, mais simplifiés, très colorés à la russe avec des oppositions violentes en « à plat », quelques bâtis rudimentaires, rarement plus de deux plans. Plusieurs fois on a été surpris et on a applaudi. »

(Le Plaisir de vivre.)


«… Et, dans les entr’actes, les raymond-roussellâtres… »

(Le Cyrano.)


« Raymond Roussel est-il fou ? Est-il possédé de telles lumières que nous n’en puissions supporter l’éclat ?… Est-ce bouffon ? Est-ce sinistre ?… N’est-ce rien ? Est-ce tout ?…