Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/109

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sur un ton sauvage et empoignant, propre à évoquer la pire torture morale.

Sur un dernier vers emphatique, dont chaque syllabe fut hurlée isolément d’une voix enrouée par l’effort, la géniale tragédienne s’en alla d’un pas lent, tenant sa tête à deux mains, non sans répandre jusqu’à la fin ses pleurs limpides et abondants.

Aussitôt deux rideaux de damas rouge, tirés par une main inconnue, partirent simultanément des côtés extrêmes de la scène vide, qu’ils masquèrent parfaitement en se rejoignant au point médian.