Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/19

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certains cryptogrammes, se composent d’une simple feuille de carton bizarrement ajourée.

Le « Signal » avait pour décor la terrasse d’un café presque désert, devant lequel un zouave brun, attablé sans compagnon, désignait au garçon un large bourdon mû au faîte d’une église voisine ; en dessous, on lisait ce dialogue bref : « Garçon, qu’est-ce que cette sonnerie de cloche ? — C’est le Salut. — Alors, servez-moi un arlequin. »

La « Jalousie de l’Adjudant » évoquait une cour de caserne où Lécurou, levant quatre doigts de la main droite, semblait adresser une furieuse semonce au zouave déjà vu sur l’image précédente ; la scène était brutalement accompagnée de cette phrase d’argot militaire : « Quatre crans ! »

Placée en tête de la troisième rangée, la « Rébellion du Bravo » introduisait dans l’intrigue un zouave très blond qui, refusant d’exécuter un ordre de Lécurou, répondait ce seul mot « Non ! » inscrit sous l’aquarelle.

La « Mort du Coupable », soulignée par le commandement « Joue ! », se composait d’un peloton d’exécution visant, sous les ordres de l’adjudant, le cœur du zouave aux cheveux d’or.

Dans le « Prêt usuraire », la femme en rotonde réapparaissait pour tendre plusieurs billets de