Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/107

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Effondré sur ses bras, avec ses omoplates
Ressortant dans son dos, haut. C’est le carnaval
Lui-même, tout joyeux, qui s’avance à cheval
Sur le diable éreinté ; sa face épanouie
Porte une expression heureuse et réjouie,
Très rouge ; par-dessus le crin ébouriffé
De ses cheveux, il est, sur l’oreille, coiffé
Assez comiquement d’une espèce de toque
Avec un ruban noir dont le nœud a sa coque
Gauche beaucoup plus grande et qui se tient en l’air
De côté ; son costume en laine, jaune clair
Tout uni, semble avoir à peu près, en énorme,
Avec sa blouse large à ceinture, la forme
Des vêtements tout faits qu’on met aux écoliers ;
En longueur à de courts espaces réguliers,
Des plis à deux côtés ont la place aussi grande
Que l’intervalle entre eux ; on croit voir une bande
D’étoffe, qu’on aurait mise là pour garnir,
Et qu’on ne dirait pas, des yeux, appartenir,
En trouvant son aspect indépendant, au reste,