Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/192

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Un médaillon brillant pend hors de son gilet
Blanc de soirée, ouvert en rond ; sur son mollet
Gauche au bas blanc en soie, un papillon tremblote
Semblant solidement enfoncé ; sa culotte
Noire brille ; un gamin lui crie : « Ils sont bossus
Tes mollets. »

Des pierrots, tout là-bas, bras dessus
Bras dessous, chantent tous fort : « Auprès de ma blonde »
Assez vite sur l’air connu de tout le monde ;
Un d’eux soudain le chante une octave plus haut
En fausset dominant les autres voix ; il faut,
Là, qu’ils se mettent sur une file à la suite
Du premier qui paraît avoir pris la conduite
De la bande et qui les fait passer au milieu
D’un groupe qui causait, en criant : « Sacredieu !
Vous ne savez donc pas encore qu’on circule,
Vous, hein ? » Toute la bande en courant se bouscule,
Puis, une fois sortis, ils marchent tous de front
De nouveau. Tout à coup ils se mettent en rond