Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/255

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Te le dire, » sa main serre fort quelque chose ;
Il agite son bras, voulant le dégager,
Car le pierrot le tient et dit : « Pas de danger,
Va, malgré tous tes grands gestes, que je te lâche. »
Puis, remontant le bras jusqu’à la main, il tâche
De lui rouvrir, tous, l’un après l’autre, les doigts ;
Il y met les deux mains ; l’autre rit ; plusieurs fois
Il soulève l’index, haut ; mais le brun profite
De ce qu’il en travaille un autre, pour bien vite
Le refermer ; enfin le pierrot introduit
Son doigt, en le tournant, dans sa main, puis s’enfuit
En emportant ce qu’il voulait. L’autre lui crie :
« Il faut recommencer tout ça sans que je rie,
Tu comprends, je perdais toute ma force, moi,
Viens donc. »