Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/277

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Vite, gardant serré son poing en lui criant :
« Ah ! non, pas ça, dis donc, pas ça, hein ? » en riant.
Il sourit, et rouvrant sa main, il lui tapote
Dedans, tout doucement. Ensuite il lui tripote
Les doigts l’un après l’autre ; arrivant au petit,
Il le plie en tous sens, puis il l’assujettit
Au quatrième. Ensuite elle-même les noue
Au doigt de sa main droite à lui. Contre sa joue
Il vient d’apercevoir, flottants, quelques cheveux
Formant toute une mèche. Il dit : « Attends, je veux
T’enlever, et remettre à sa place, une mèche
Qui traîne sur ta joue, attends voir. » Il se lèche
Un peu le bout du pouce et du deuxième doigt,
En allongeant la langue à peine. Il dit : « Ça doit
Te gêner, » puis il la réapplique derrière
L’oreille.

Tout le temps, à gauche, une barrière
D’étroits morceaux de bois, avec, au milieu d’eux,
De minces fils de fer enlacés deux par deux