Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/286

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Tournent en bas, on croit même, ici, les entendre.
Il lui donne plus fort une muette et tendre
Pression ; elle dit en le fixant : « Gaspard,
Gaspard. » Une fusée isolée et qui part
Avant que les soleils soient encore éteints, monte
Excessivement haut, puis s’ouvre ; Gaspard compte
Les astres qu’elle jette et dit : « Six, n’est-ce pas ? »

Maintenant on entend de nouveau tout en bas
Comme un immense feu qui gagne et qui crépite ;
Une lueur plus vive et très rouge palpite
Là, sur le même bout de mur ; et de nouveau
Une rumeur s’élève, un immense bravo
Qu’on sent vociféré par une grande foule ;
On croit entendre aussi comme un soleil qui roule.
Gaspard, se haussant, dit : « Le voilà, le bouquet. »
À la fenêtre un blond glisse sur le parquet
En voulant se pencher trop, mais il se rattrape.
Très loin, probablement dans la cohue, on frappe
Des mains, avec des cris. La lueur rouge atteint