Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/287

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Son apogée et reste. Ensuite elle s’éteint
Lentement ; un reflet s’entête au mur et dure
Très longtemps. Sur la route, au pas, une voiture
Marche à sa droite auprès des hôtels ; le cocher
Ne cesse, en conduisant toujours, de se pencher,
Le bras gauche raidi sur son siège, en arrière ;
Son ombre biscornue, en passant la barrière
De bois, avance vite ; elle provient d’un bec
De gaz là-bas.

Gaspard attend encore avec
Roberte, un peu, puis dit : « Nous pouvons bien descendre
Ils ne doivent plus rien avoir que de la cendre,
Comme feu d’artifice. » Il saute le premier
Et dit : « Tiens, revoilà justement mon palmier
Centenaire tout près de nous ; ça, c’est très drôle. »
Roberte met sa main droite sur son épaule
Et de l’autre prenant sa main, saute à son tour
Par terre ; il la reçoit en disant : « Mon amour
De Roberte. » Il la prend et contre lui la garde