Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/299

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Une femme nu-tête en châle ; des quinquets
Sont pendus au plafond, très vifs ; des tourniquets
Sont espacés de loin en loin, et chacun porte,
Formés en pyramide, attachés, toute sorte
D’objets ; on fait tourner l’avant-dernier avec
Une espèce de bruit monotone, très sec,
Que font les dents de fer proches du pourtour, contre
Une lame en métal, souple ; la femme montre,
En étendant le bras droit, quelque chose sur
Une planchette, au fond, s’allongeant sur le mur ;
La marchande regarde où son doigt lui désigne,
Puis en levant les bras elle dérange un cygne
En porcelaine avec un bec jaune très grand,
Et le posant plus loin, par derrière, elle prend
Une poupée en rouge et noir, en villageoise ;
Elle lui tire un peu sa jupe.

Gaspard croise
Ses pieds dans l’autre sens ; toujours il se soutient
L’épaule sur le mur. Du regard il revient