Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
17
LA DOUBLURE


Pour la dernière fois. De son doigt il appuie
Assez fort sur la peau, pour en laisser le moins
Possible ; déjà gras aussi, les autres coins
Du mouchoir sont tachés de son fard.
                                            
Du mouchoir sont tachés de son fard. Il achève
Le tour de sa figure, et, reculant, se lève
Pour aller se laver à la cuvette, sans
Avoir quitté son air toujours soucieux. Dans
La cuvette elle-même, un pot de porcelaine
Est court ; il verse, et quand elle est à moitié pleine,
Avec un clapotis il met le pot en bas,
Sous la tablette, auprès du mur, ne trouvant pas
De place en haut ; il prend ensuite son éponge,
Et de sa main aux doigts écartés, il la plonge ;
Puis se baisse et se lave aussi vite qu’il peut.
En finissant, il tient sa figure, d’où pleut
Tout un ruissellement, par-dessus la cuvette,
Et, de deux doigts, prenant par un coin la serviette,
Il la secoue, afin de la déplier, fort,