Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/39

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La lumière de la bougie ; elle s’apaise
À présent.

Près de la table, sur une chaise,
Le visage plus calme et gai qu’à son départ,
Tenant sur ses genoux sa Roberte, Gaspard
Sourit. Mince dans sa robe en dentelle noire,
Qu’égayent la ceinture et le col haut, en moire
Rouge, elle est ravissante ; et ses cheveux d’un blond
Clair, ondulés partout d’une grande vague, ont
Par endroits les reflets cuivre de la teinture.
Une épingle, à la tête en perle, à sa ceinture
Miroite ; le profil régulier de ses traits
Est fin ; sous des sourcils longs, ses yeux noirs sont très
Expressifs et changeants, parfois plus ou moins sombres.
À la flamme tremblant de nouveau, leurs deux ombres
Frémissent sur le mur en atteignant le bord
Du plafond.