Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/40

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Quand il est arrivé, tout d’abord
Après une première et fiévreuse embrassade,
Gaspard avait repris son air sombre et maussade ;
Et ne pouvant dans sa douleur se contenir,
Il avait raconté tout ; et le souvenir
Des effets qu’il avait forcés, toujours avide
De succès, tous tombés encore dans le vide,
N’avait fait qu’augmenter sa honte et son dégoût.
Ces bravos de la fin, et ces rires surtout
Qu’il entendait encore, au passage tragique
De sa sortie, alors que d’un geste énergique
Il essayait d’entrer au fourreau, mais en vain,
La lame qui bougeait, ces rires de la fin
Avivaient sa colère et rallumaient sa rage.