Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/66

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Pour lui bêler, alors, très fort en plein visage,
De la voix féminine encore de son âge,
En lui criant, pour rire, après, qu’il la connaît ;
Roberte, à tout hasard, qui justement tenait
Tout debout, dans sa main, sa pelle toute prête,
Le vise pendant qu’il s’en va ; c’est sur la tête
Que les confettis vont tomber les plus nombreux,
Faisant sur le carton un bruit sonore et creux ;
Roberte se prépare à replonger sa pelle ;
Mais le gamin, là-bas, se moque encore d’elle,
En tâtant doucement, comme s’il avait mal,
Les endroits touchés dont sa tête d’animal
Est plus ou moins blanchie ; et d’une voix pleurarde
Il bêle de nouveau fort, pendant qu’il regarde
Roberte, retournant la tête en se sauvant
Et se cognant avec tout le monde.

En avant,
Sous la voûte que l’on enfile, des arcades
Qui finissent au loin, maintenant les façades