Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/67

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De toutes les maisons, rétrécissant partout
Le trottoir de leurs gros piliers carrés, au bout
Qu’ils ont encore à faire, alors, de l’avenue,
Le grouillement du monde, énorme, et la cohue
Des masques se parlant et se battant, ont l’air
Si compacts, sous le jour un peu moins fort et clair
Du plafond, que Gaspard propose de descendre
Du trottoir, maintenant trop encombré, pour prendre
Par le milieu de la chaussée où, justement,
On ne sait pas pourquoi, règne, pour le moment,
Des deux côtés, comme une espèce d’accalmie.

Au loin, se rapprochant, la physionomie
Très ridicule exprès, d’une tête en carton
Reposant sur les deux épaules d’un piéton,
Domine avec son grand chapeau les quelques masques
Qui marchent ; l’homme, avec des allures fantasques,
Trébuche tout le temps, comme étant pris d’alcool ;
C’est entre les deux coins très écartés du col,
À travers un grand trou carré, sous une pomme