Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/93

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De lasser en visant toujours plus fort ; enfin
Après un dernier jet cinglant, elle fait mine
De partir tout de bon, mais comme une gamine,
N’en voulant pas avoir, elle, le démenti,
Elle se tourne et jette en l’air un confetti
Tout seul sur eux, avec les doigts, puis court rejoindre
Gaspard qui lui sourit.
                                           


                                           
Tout là-bas vient de poindre
Un nouveau char parmi l’ensemble permanent
Qui défile sans cesse. Il paraît au tournant,
Formant un angle droit, du quai Saint-Jean-Baptiste.
Une immense nourrice en bonnet de batiste,
Avec un tuyautage énorme autour, mais sans
La couronne dessus, ni les deux grands rubans
Qui pendent dans le dos, domine. Son visage
Sourit ; sur sa poitrine excessive, un corsage