Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/137

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Faute de temps, à la criaillerie, au jeu,
Aux récréations bruyantes, aux gambades,
Aux cache-cache fous avec les camarades,
Aux sauts sur les rebords des grilles, sur les bancs.

Deux bonnes à bonnets blancs, à tabliers blancs
Attendent à l’écart ; leur allure est moins plate,
Leur offre de service est moins immédiate ;
Elles sont pourtant sans mauvaise volonté ;
Une, qu’on voit de face, a le nez effronté,
La figure éveillée et la bouche rieuse ;
Elle est d’une nature insouciante, heureuse,
Chantant à tout propos et s’amusant d’un rien ;
Elle observe les gens, et bien que son maintien
Ne soit aucunement malhonnête, équivoque,
Elle recherche leur côté faible et s’en moque,
Contente de voir tous ces visages nouveaux
Sortir de l’omnibus énorme, à deux chevaux ;
Elle s’applique à bien trouver les ridicules,
Ceux qui frappent aussi bien que les minuscules ;