Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/142

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Deux hommes de peine
Avec des tabliers longs sont postés en bas
Auprès de l’omnibus, à trois ou quatre pas ;
Tous deux attendent qu’on commence à leur descendre
Les malles, les paquets et les sacs pour les prendre ;
Car le cocher n’est plus sur son siège ; debout
Sur l’omnibus il est seul et dépasse tout ;
Il débute au hasard, sans idée, et se baisse
Vers les deux angles blancs et pareils d’une caisse
Close hermétiquement, qu’il faudra déclouer
Et non ouvrir ; il va d’abord la secouer
Dans tous les sens pour la décoller de sa place,
Puis la donner aux deux hommes postés de face
Pour mieux la recevoir dans leurs mains ; le cocher
Semble grand, bien qu’il soit en train de se pencher ;
Il est fort et musclé ; son chapeau haut de forme
Est solidement fait, large, excessif, énorme ;
Sa livrée a beaucoup d’étoffe, de longueur ;
Elle peut convenir quand même, à la rigueur,