Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/216

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Rit quand on la consulte en lui sucrant sa tasse,
Et rit en acceptant le gâteau qu’on lui passe ;
Quand par hasard un fait cocasse pour de bon
Est conté par un homme en vogue, ayant le don
De dérider les fronts prétentieux et mornes,
Elle en profite ; ses éclats n’ont plus de bornes,
Elle renverse la tête : c’est le bouquet.





Plus près, des gens de tout âge jouent au croquet,
Dispersés, selon leur place, au milieu de l’herbe ;
Une grosse bambine à la mine superbe
S’apprête pour un coup de maillet vigoureux ;
Elle vise, craignant un choc dur, douloureux,
Contre son pied puissant et fixe qu’elle appuie
Sur le haut de sa boule ; en passant elle ennuie
Un de ses compagnons, en s’immisçant un peu,