Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/48

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Est serré, formant un irréprochable nœud
Endommagé déjà par le vent qui le meut
Et le harcèle dans tous ses coins ; une coque
S’aplatit en cédant à ce vent qui la choque
À la fois sur la robe et contre les cheveux ;
L’autre coque se gonfle au contraire, et son creux
Forme une courbe large, étendue et très ample
Qui ne suit pas dans son apparence l’exemple
De sa voisine plate et comprimée ; un pan
Auquel le vent transmet aussi certain élan
N’a presque pas changé de place ; il se termine
Par deux pointes, chacune imperceptible et fine
Formant un angle par l’échancrure, au milieu,
Angle dont le sommet mal fait s’écarte un peu
Du centre du ruban ; le second pan se cache
Sous la natte, introduit par le vent ; une tache
Au pourtour tortueux, débordant, inégal,
S’étale sur le bout de moire vertical
Qui sépare les deux coques ; l’endroit se plisse,
Car on a bien serré le nœud de peur qu’il glisse.