Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/91

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Ses yeux sont beaux et son regard est franc et gai,
Comme un peu défiant, ou plutôt intrigué ;
Aux deux coins de sa bouche, assez haut, deux fossettes
Sont gracieuses et naturellement faites
Par son rire. Derrière elle, au fond, un grand mur,
Suffisamment distant du jour pour être obscur,
Présente des reflets irréguliers en masse ;
Un portrait d’homme jeune en costume de chasse
Orne seul la cloison ; il est signé d’un nom
En lettres grandes et poseuses ; le canon
Du gros fusil porté par l’homme en bandoulière
Lui dépasse l’épaule ; il a sa carnassière
Déjà pleine ; les traits délicats du chasseur
Respirent un grand charme, une grande douceur ;
Il est languissant, pâle, il a mauvaise mine.