Page:Roussel - Le Bouddhisme contemporain.djvu/99

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vers l’ouest où le Turkestan oriental ne vaut guère mieux, et au sud-ouest où il se continue par les solitudes glacées du Tibet, mais vers le nord il y a les vallées et plaines agricoles de la Sibérie ; à l’est la fertile Mandchourie ; au sud-est la Chine… Sur une surface estimée à 2.787.600 kilomètres carrés, la Mongolie n’entretient que 1.850.000 habitants ou trois millions, d’après les hypothèses les plus favorables. Les anciens héros de la horde de Gengis-Khan passent pour être devenus très lâches ; ils sont Bouddhistes avec un nombre disproportionné de prêtres, et en réalité à peu près indépendants, sous le protectorat plutôt que sous la domination de la Chine.


TIBET

Le Tibet est situé au sommet de l’Asie centrale, entre le Turkestan oriental ou chinois et la province du Koukou-Nor, au nord et au nord-est ; la province du Se-Tchouen, à l’est ; les possessions britanniques, la haute Birmanie, l’Assam, le Bhoutan, le Sikkim, le Népal et le Cachemire, au sud et à l’ouest. D’une superficie de deux millions de kilomètres carrés, ce pays ne compte guère que deux ou trois millions d’habitants, soit un habitant par kilomètre carré ou trois pour deux. La race tibétaine appartient au type mongol ; elle se distingue principalement par sa face large et aplatie.


MONGOLS

M. de Quatrefages divise la race mongole ou jaune en sept rameaux : mongol, turc, bothia ou tibétain, chinois, birman, thaï, inuit ou esquimau. Sur un