Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/180

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texte, en mettant debout d’emblée l’opulent volume, — pour le fermer ensuite et le poser.

Après un long moment pendant lequel il avait paru se livrer à d’intenses réflexions, Gérard, avisant la pile d’in-octavo, prit le volume du dessus, qui, simplement broché, portait sur sa couverture ce titre : « L’Éocène ».

Le plaçant devant lui sur la table après avoir repoussé le dictionnaire, il le feuilleta vers la fin et s’arrêta bientôt à la première page d’un index à deux colonnes. Là se succédaient sous forme de nomenclature, chacun suivi d’une série de chiffres, des mots qu’il toucha rapidement du doigt l’un après l’autre pour les compter.

Puis, sur les pages suivantes, où se continuait l’index, Gérard, sans rien sauter, se livra aux mêmes prompts attouchements numératifs, qu’il cessa, tout en se levant, au dernier mot de l’une d’elles.

S’éloignant de nous en marchant vers la fenêtre, il sortit momentanément de sa poche le bracelet d’or et, rayant de nouveau l’écu à la pointe de barreau déjà utilisée, recueillit dans sa main gauche une dose, minime cette fois, de