Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/205

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Ébranlé une fois encore par Canterel dans le sens accoutumé, notre groupe, après quelques secondes de cheminement, s’immobilisa, près d’un homme et d’une femme du peuple, devant une chambre rectangulaire sans plafond, dont l’un des deux plus longs murs, totalement absent, se trouvait remplacé par la paroi de verre, à travers laquelle nous étions à même de l’observer facilement tout entière. On y voyait l’aide, qui, à la fin de notre précédente halte, était passé au loin sous nos regards, se dirigeant vers elle. Allant au mur dressé à notre droite, il ouvrit une porte, sortit et la referma. Presque aussitôt, en rejetant légèrement le corps en arrière, nous pouvions l’aviser à gauche, au moment où, se lançant, après le contournement de la chambre suivi d’une course oblique, sur les traces de la jeune démente à peine disparue, il s’engouffrait dans le hall dallé de l’hôtel.

La pièce livrée à nos regards avait l’aspect d’un cabinet de travail.