par celles que recélait à coup sûr l’épaisseur du massif.
Ébloui, Jouël voulut, en les réservant pour d’éventuelles époques de ruineux malheurs, garantir de toute cupidité ces richesses fabuleuses, présentement inutiles à un royaume heureux jouissant d’une calme prospérité due au génie de son fondateur.
Taisant ses pensées, le roi se fit rejoindre par sa suite, et la nuit s’écoula paisible dans l’hospitalière caverne.
Le lendemain, un va-et-vient s’établit avec le plus prochain village, et des ouvriers se mirent à l’œuvre sous la conduite de Jouël. Libéré par leurs soins de tout ensablement, l’étroit passage primitif devint un spacieux tunnel, à mi-chemin duquel, après évacuation de la grotte, on établit une importante grille à deux battants, dépourvue de serrure par ordre formel du roi.
Alors, devant tous, Jouël, qui pratiquait la magie, prononça deux solennelles incantations. Par la première, il rendait à jamais l’extérieur du mont invulnérable aux plus durs outils — et fermait impérieusement, par la seconde, l’épaisse et