Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

venu à Paris pour consulter, était mort entre les bras de Rozik.

Et les moments revécus par lui à Locus Solus étaient ceux où l’étau avait rempli son rôle.

Sur demande circonstanciée, la vieille église de Plomeur consentit à prêter l’étau et son coffret. Rozik, touchée de voir quelle scène entre toutes prédominait, à chaque réveil factice, dans la mémoire du mort, voulut braver malgré son âge le froid de la glacière et jouer elle-même son personnage, pour sentir à nouveau sa main pressée par la main aimée. Un figurant à perruque tonsurée fit le prêtre.



3° L’acteur Lauze, mort à cinquante ans de congestion pulmonaire — et amené par sa fille Antonine, encore presque enfant.

Poussée par un culte fervent pour le talent de son père vers le désir d’une résurrection momentanée qu’elle considérait, avec raison, comme ayant maintes chances d’être uniquement inspirée par les planches, Antonine vit bientôt le