Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/274

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alors en train de modeler à quelques pas, entendait son maître, qui lui avait communiqué l’épître, dire par moments, secoué d’une brusque hilarité : « Une grosse dito ! »

Gaîment lancée par le cadavre, cette courte phrase surtout avait permis à Polge de reconnaître la scène reproduite, qui n’était autre, en effet, que celle amenée par la lettre de Barioulet.

Pourvu de son matériel exact des derniers temps, Jerjeck, mort, fit, en ratures d’abord, en cire nocturne ensuite, un Gilles identique à celui qui, de son vivant, avait paru dans les minutes en cause. L’expérience, renouvelée, fut chaque fois concluante, touchant l’extraordinaire finesse de l’œuvre ainsi créée.



6° Le sensitif écrivain Claude Le Calvez, qui, peu de temps avant sa fin, atteint à son su d’une affection d’estomac sans recours et nerveusement terrifié par l’approche de la mort, avait