drée, servait d’ex-voto et venait accroître tel groupe de ses pareilles, qui partout ornaient en foule les autels de Jésus, de la Vierge et des saints.
Yvikel, qui, fort habile en son art, avait plusieurs fois, sur commande, exécuté des ex-voto de ce genre, projetait d’en offrir un au roi.
Or, tel que ceux qui, le front nimbé, allongeaient le bras, sur les soyeuses gravures, vers le lit de souffrance, Charles III avait eu nettement, en créant d’un rigide trait de plume la fameuse artère, son geste guérisseur, qu’il fallait évoquer pour obéir à la coutume.
Avec sa meilleure encre, Yvikel, prodigue de temps et de soins, grava sur soie, en s’inspirant de l’original toujours exposé au cœur même du quartier, un plan de Lutèce traversé, en place voulue, par une large sécante — puis fit encadrer l’œuvre pour l’envoyer au roi, expliquant son action dans une lettre enthousiaste, où, non sans en montrer longuement la cause, il relatait la guérison de sa fille.
Touché, Charles III pensionna Yvikel et fit mettre au dos de l’ex-voto l’épître lisible en partie derrière une vitre.