Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/330

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sans omettre finalement, le pourquoi des curieuses étapes destinées à précéder la palpation de son manuscrit, qui, bien plié, fut enseveli sans peine dans son étroite cachette d’or à pierreries.

Ne supportant depuis longtemps qu’une alimentation dérisoire, François-Jules venait d’atteindre à un degré de faiblesse qui le contraignit à prendre le lit. Il garda auprès de lui la clef de son cabinet fermé, pour préserver le front modifié du crâne-relique de toute remarque prématurée propre à faire découvrir son secret avant sa mort, — qui survint au bout de deux semaines.

Quand arriva le moment des classements qui suivent tout décès, François-Charles, entrant un soir, après son repas, dans le cabinet de son père, s’assit à la table de travail, encombrée de paperasses qu’il commença de voir une à une.

Après deux heures de triage ininterrompu, il s’accorda un temps de repos et, se levant, non sans porter une cigarette à ses lèvres, marcha, en quête de feu, vers une boîte de la régie ouverte sur la cheminée. La première bouffée obtenue, comme il secouait l’allumette pour l’é-