Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/331

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teindre et la jeter ensuite dans les cendres, ses yeux tombèrent distraitement sur le crâne à la toque, bien éclairé par certain lustre électrique suspendu au milieu du plafond.

Apte à être saisi par le moindre aspect insolite d’un objet familier à ses regards depuis son enfance, François-Charles sentit soudain son attention éveillée par les marques frontales, qui, jadis quelconques, formaient maintenant une série de signes étranges, ressemblant, il le remarqua de suite, à ceux du bord de la légère coiffure.

Intrigué, il mit l’abri de verre à l’écart et, emportant le crâne avec sa toque, vint se rasseoir à la table.

Là, pouvant commodément, de près, examiner le front à loisir, il s’aperçut qu’en effet le réseau, par suite de modifications subtiles, constituait plusieurs lignes de texte runique.

Se sentant sur la voie de quelque révélation émanant sans nul doute de celui qu’il pleurait, François-Charles éprouva une impatiente curiosité, d’ailleurs pure de toute appréhension, car son père avait toujours incarné à ses yeux la droiture et l’honneur.