Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/355

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l’as formant écran entre la flamme et la tablette.

Au premier éclat, dans le jour baissant, le grenat projeta vers le fond de la chambre de microscopiques points de lumière rouge fort écartés, qui, dus aux facettes et mis en valeur par l’ombre environnante du carton, offraient, grâce à la plus ou moins grande pureté des diverses régions du joyau, de notables différences d’intensité.

Bougeant l’étrange carte, Lucius braqua un de ces points, vite choisi, sur la plus haute marque de la tablette, pour l’y maintenir pendant les trois éclats suivants.

Les points s’escamotaient sans trace entre les éclats.

Toutes les marques provenant du poinçon furent ainsi éclairées tour à tour par Lucius, qui, élisant pour chacune tel point lumineux plus ou moins puissant, variait de un à quinze le nombre d’éclats utilisés. Parfois deux ou plusieurs points servaient successivement pour la même marque.

Canterel commenta la besogne du fou.

Chargé d’un minutieux modelage favorisé par l’amalgame voulu du rouge et du vert, chaque point ardent, par sa légère chaleur, amol-