contenant chacun une pyrole calédonienne cueillie dans la vallée du Tay et pourvue d’une colonie d’émerauds.
Pressenti par Félicité, qui, anxieuse, jugeait que maître en l’art de la fine mécanique il pouvait seul réaliser le prodige rêvé, l’horloger Frenkel, enthousiasmé, offrit son concours gratuit contre l’exclusive propriété de l’idée, qu’il voulait ensuite exploiter lui-même.
Le marché fut conclu, et Frenkel, réclamant des émerauds pour guider son travail, reçut une des six pyroles calédoniennes.
Étudiant les insectes des cinq autres plantes, Félicité vit apparaître un soir le halo annoncé. Ardent cercle vert, il étincelait au-dessus d’un aphaniptère, en l’accompagnant dans toute évolution. Peu à peu, chaque émeraud se para d’une semblable auréole, dont le milieu dominait sa tête. Il semblait qu’une cause unique eût provoqué cette illumination générale.
La sibylle, cachant sa lampe, admira le spectacle de ces ronds éblouissants, qui, se croisant de divers côtés, produisaient un éclairage discret, en transmettant leur propre nuance au corps blanc des bestioles.