Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/415

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moyenne se forma juste au-dessus d’eux, provenant de deux cônes radiants que la loupe révéla.

L’énigme, dès lors, était résolue. Sous l’empire d’un contentement momentané, les émerauds, par l’effet de quelque subtile innervation, élançaient les cônes blancs, qui aussitôt projetaient en l’air, non sans l’amplifier fortement, une rayonnante image d’eux-mêmes. C’était grâce à une certaine grosseur débordante de l’aérienne substance brillante que les deux bases factices se frôlaient, — celles des cônes réels demeurant seulement proches voisines.

Pour Canterel, l’apparition des halos, tout en servant à manifester, à la manière du ronron des chats, un bien-être quelconque, devait avoir en principe, comme la phosphorescence des vers luisants, une signification amoureuse et constituer une sorte d’appel en vue de l’accouplement.

Le maître poussa plus loin ses investigations anatomiques. La pointe de chaque cône réel, franchissant une ouverture du réduit sphérique, tenait au centre d’un libre petit disque blanc extérieur, parallèle au plan du halo et enceint