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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/426

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dium, l’anhydride arsénieux et le nitrate de potassium. Subjugués par lui en même temps que le salpêtre, l’hydrate de sodium et l’anhydride arsénieux apportaient leur récente réserve de carbone et de soufre, — et de ces accointances fortuites naissaient les globules, grâce à quelque interne mouvement pétrisseur de la peau en travail préparant sa suppuration.

Le rôle capital que jouait le pigment expliquait l’absence, vérifiée par Canterel, de tout globule mystérieux dans les réactions analogues des sujets de race blanche.

Trouvant, lui aussi, un intérêt puissant à faire exploser un pulvérin de pareille provenance, le maître, employant à son tour de fins outils d’acier, se buta, comme Paracelse, à l’impossibilité d’aller prématurément chercher fort avant dans la peau, sans les tremper d’un sang dû à d’inévitables coupures, les globules sensationnels, — mouillés irrémédiablement quand on les recueillait dans l’humeur.

Or voici que l’appareil lumineux des émerauds, par sa façon délicate d’explorer le derme sans ruptures de vaisseaux, pouvait lui permettre d’atteindre son but.