Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/45

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renversé, contenait une substance jaune d’ocre étalée en couche mince sur son fond horizontal.

Le dessous du plateau était centralement rivé au sommet d’un étroit poteau d’aluminium cylindrique et vertical constituant le corps même de l’objet.

Une longue tige, pareillement en aluminium, plantée de côté dans la région supérieure du poteau, s’élevait obliquement vers le ciel, plus haut que le plateau circulaire, et finissait en se ramifiant triplement. Chacune de ses trois branches soutenait debout à son extrémité un chronomètre assez grand, auquel s’adossait un miroir rond de même circonférence ; les trois cadrans, s’ignorant l’un l’autre, se trouvaient orientés extérieurement dans trois sens divergents, alors que les trois disques de verre étamé faisaient face à un commun espace médian et, respectivement, regardaient à peu près l’ouest, le sud et l’est. Actuellement le premier miroir recevait directement l’image du soleil et la dardait en plein sur le second, qui la renvoyait vers le plateau-nacelle, tandis que le troisième ne semblait jouer aucun rôle. Chaque miroir tenait à son chronomètre par quatre tiges horizontales