sures furent proposées de part et d’autre pour la protection de la concession étrangère. Il fut spécifié que les troupes indigènes resteraient constamment en dehors de cette concession, et que la garde en serait confiée exclusivement à des troupes européennes. L’un des gouverneurs promit d’aller immédiatement à Yedo donner connaissance de ces mutuelles dispositions, et, sur la demande du ministre et de l’amiral, faire notifier officiellement par le Gorogio que la protection de la ville était confiée au commandant en chef des forces françaises. Ils se retirèrent en demandant s’il n’était pas trop tard pour éviter les hostilités, et si un payement immédiat de l’indemnité ne pourrait pas encore les prévenir.
L’amiral Kuper, informé par l’amiral Jaurès de ces hésitations, dut néanmoins se disposer à user des pouvoirs que le colonel Neale lui avait remis. La première mesure coercitive qui s’offrait à l’esprit était la saisie des navires du taïcoun actuellement mouillés dans le golfe de Yedo. Le 23 juin, la corvette anglaise la Pearl et une canonnière allèrent croiser en vue des forts de la ville et, se poster en observation sur le chenal conduisant au fond de la baie. Vers cinq heures du soir, la canonnière revint, escortant à petite distance un vapeur japonais ; ce dernier était sorti de Yedo peu après l’apparition des na-