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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/112

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jour du cinquième mois de la troisième année de Bonkiou (24 juin 1863).

Signé : Ongasawara-Dzousiou-no-Kami. »


Les gouverneurs, au même moment, venaient expliquer que le taïcoun avait dû donner cet ordre pour obéir au Mikado le souverain suprême ; qu’il était en ce moment gêné par ses ennemis à Kioto, et qu’il n’avait encore pu rallier le Mikado à sa politique. En attendant, l’ordre d’expulsion ne serait pas exécuté. — Le ministre de France et ses collègues, ne sachant encore s’ils devaient prendre au sérieux ou non une notification aussi insensée, y firent les réponses qu’elle méritait, et déclarèrent remettre le soin de l’exécution des traités entre les mains des commandants en chef des forces étrangères.

À peu de temps de là, un membre du second conseil de Yedo, chef d’une famille de Gonfoudaï, le prince Sakaï-Hida-no-Kami vint demander à entretenir l’amiral français de matières importantes. Le 1er juillet, il arriva avec sa suite à bord de la Sémiramis où s’était rendu de son côté M. de Bellecourt. Poussé tout d’abord à s’expliquer au sujet de l’ordre d’expulsion, il répéta la déclaration des gouverneurs : « C’est la première fois, ajoutait-il, que le Mikado, trompé sur le compte des étrangers, a donné un ordre injuste ; le Taïcoun l’a transmis, et le gouvernement de Yedo a dû le notifier à son tour,